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Revenir de loin, et lever les yeux…

J’ai 9 ans, à l’école élémentaire. Dans la cour, le maître laisse les deux meilleurs élèves en sport choisir les équipes. La foire aux bestiaux... Je suis pris le dernier, comme d’habitude. Un boulet, un inutile, voilà ce que je suis aux yeux des autres. Qu’importe, la lecture me permet de vivre des aventures que je ne partage avec personne. Mais mes résultats scolaires sont catastrophiques. Mon père convoqué, entend douloureusement l’instituteur lui affirmer que je serais éboueur, et rien d’autre. Pourtant j’ai déjà lu beaucoup déjà : Marc Aurèle, Sartre, Rabelais, Auguste Comte, Montaigne, Lamartine, et puis je regarde souvent les tableaux des surréalistes…

Passage en type 2, classe de sixième : l’époque du collège unique, à tiroirs. En plein hiver, je fugue pour échapper à l’oppression scolaire et à l’ambiance familiale trop écrasée par mes échecs. Un redoublement, et cinq ans distillés dans un établissement où j’apprends les règles de l’incivilité, de la violence et puis la peur aussi, celle des groupes galvanisés par l’agressivité d’une adolescence désœuvrée. Premier racket, premières bagarres, pour ne pas être broyé, et survivre. La délinquance aussi, qui va me gagner quelques longues années. Un jour, je tombe sur un livre qui va me mettre le coup de fouet dont j’avais besoin : « Nous reprendrons Athènes ». Je découvre des héros forts, intègres, courageux et déterminés. Ce que je ne suis pas. Je me lève désormais tôt tous les matins, à 5h45 pour aller courir dans la nuit, avec des cailloux dans les mains. Je fais des pompes, des tractions par centaines, seul dans l’obscurité, puis je rentre réviser les cours du jour, en petites sections de 5mn, à la japonaise. En quelques mois, je deviens le meilleur élève de la classe et un exemple étonnant de remontée des enfers scolaires.
Je sais d’où vient désormais cette force : de l’intérieur. De l’orgueil, de la volonté de se vouloir unique et exceptionnel, à son niveau. Je reviens de loin mais je ne vais pas oublier comment j’ai pu me relever. Les notes s’envolent. Il me reste encore une chose à régler : le sport. Je veux être capable de faire ce que les autres font, et même mieux. Je cours toujours, et je grimpe, beaucoup, souvent sans corde, afin d’apprivoiser cette peur de chuter qui me hante et jouer peut-être avec la mort possible. Ou le handicap. Je parviens à réaliser très vite le grand écart facial, la planche, et plusieurs tractions complètes d'un seul bras sur le majeur. En grimpe, je ne tombe qu'une fois. Par prétention. 9 mètres à plat dos dans un parterre de cailloux, qui vont me laisser des cisaillements de disques et des écrasements vertébraux, mais la certitude d’avoir eu la chance de ma vie.
Je suis passé très près de la faucheuse. Mon existence aurait pu être écourtée, ou tronquée. Je ne ferais plus l’erreur d’oublier les jours ! Désormais je savourerai chaque journée comme un bon verre de vin, et je décide de vivre une vie sans regrets et sans remords. J’empoche le Bac, sans difficulté. Mais un premier échec : celui du concours d’entrée de l’UEREPS pour être prof d’Education Physique : avec un 4/20 en gymnastique et des notes minables dans les autres disciplines. Je repars m'entraîner et récupérer le retard des années d'isolement, loin de la ville. L’année suivante je suis reçu à tous les concours. J'obtiens un 20/20 en escalade à Dijon, et à Marseille, un 17/20 en gym. J'y rentre 25ème avec mon meilleur ami, Pierre Roldos. Je deviens celui que je voulais être. Les diplômes s’accumulent. Je boxe aussi et j’attaque les compétitions tardivement, à l’âge de 26 ans ! Juste pour régler le stress accumulé des années de violence. J'entraîne les autres aussi, beaucoup, et ils progressent jusqu'au plus haut niveau.
Je me détourne aussi d'une thèse de doctorat en cours avec le CHU de la Timone à Marseille, parce que la formation se ferme sur des sujets trop étriqués, inintéressants, et que je ne supporte pas d’être à la botte de directeurs de thèse en STAPS qui font la pluie et le beau temps sur leurs étudiants. Je repousse à cette époque des propositions sérieuse de thèse et une perspective de poste à la faculté de Luminy parce que je sens très bien que la gestion n'y est pas humaine et que priment les égos et les arrivismes le splus détestables. Alors soit, je ne me dévoierais pas, j’enseignerai et je serai libre ! Ce sera le CAPEPS et l'Agrégation, des concours obtenus avec très peu de travail, mais en développant la « logique de l’entonnoir » : partir seulement de ce que l’on attend de moi pour faire, et non partir de tout ce qu’il est possible de faire, pour tenter de réussir. Avoir confiance et soi, et rattraper le retard. Inverser ce que l'on nous impose comme préparation, renverser l'entonnoir...
Un après midi, je retrouve mon instituteur qui fait la classe, celui-là même qui pensait que je ne parviendrais à rien : yeux étonnés, sourire forcé et bredouillage du vieil homme, et une sentence qui tombe en souriant : « Méfiez-vous des cancres !… ». Il va rester pantois dans le couloir tandis que je m’éloigne. Fin de vie, avec le boulet d’une erreur de pédagogue aux pieds.



Je ne serais pas comme lui, fermé et obtus sur des principes désuets. Je vais partager. Partager ce qui m’a permis de revenir, et d’être celui que je voulais.


Parce qu’être un homme est un tout. Et que cela ne sera jamais réductible à un modèle, à une attente ici et maintenant.Que c'est surtout à chacun de nous d'inventer sa propre voie, qu'elle fasse sourire ou envie, peu importe.



Parce que nous avons tous une étoile qui brille pour nous, mais que ce monde difficile nous impose souvent de l’oublier, de baisser la tête et les yeux pour les garder pauvrement rivés au sol.

Désormais, je vais aider les gens à lever leurs yeux…

Autant que je le pourrais. Et dans la limite de mes moyens.
Je croiserai des aigris, des malheureux, de ceux qui vous disent qu'il nous faut absolument rester silencieux et humbles jusqu'à faire oublier que l'on est vivant... Je les laisserai parler.
A Dieu va de vivre comme on l'entend et d'être comme l'on veut être!

Je suis aujourd’hui à Barcelone. M’emplir des envolées lyriques et baroques de La Sagrada Falmilia, des volutes du parc Gwell et du dynamisme puissant du port. Ressentir la sève qui coule de l’esprit d’Antoni Gaudí, et m’inspirer de tous ceux ici, qui sortent des travées et qui indiquent d’autres voies, plus enthousiasmantes et plus originales.

Car c’est cela La Voie.

Faire converger la force de tout ce qui résonne en nous.



Pour devenir ce que l’on a envie d’être.

Et seulement cela…


Photo: Franck Martini, Yoga, ponton Est du Port de Barcelone. Copyright « Natso compagnie ».
Autres: escalade éngagée, sans corde, vers l'âge de 16 ans (domaine de Calissanne, de 10 à 20m).
Arrivée de la course pédestre Carry-Marignane avec Patrick Pontois à 15ans.
Plus bas en noir et blanc, en classe de première avec derrière moi, mon meilleur ami, Pierre Roldos (agrégé d'EPS et ex international de XIII, joueur de première division à XV), au fond à droite Frank Janick qui fut un des meilleurs lanceurs de poids français propriétaire de plusieurs salles de gymnastique à Toulouse, et à droite, tête baissée, Pierre Bottéro. Ce dernier, devenu l'un des très grands romanciers de fiction français est malheureusement décédé le 8 nov 2009, tout près de chez moi, au guidon de sa moto, après avoir fait "le plus dur" de ce qu'il y avait à faire dans la vie...
En bas à droite, entraînement avec Patrick Brun lors de l'Ironman d'Embrun (encadrement Embrunman).
Franck Martini en surf tracté: l'insouciance heureuse des vertes années!... la Sagrada Familia de Gaudi, monumentale, transcendantale, géniale, comme une aspiration vers le ciel... Et ci-contre, l'enchaînement d'"un après midi de chien (7a/b à Meyrargues) en préparation de l'épreuve physique de l'Agrégation.

A l'époque des scooters et des filles, une de mes références c'était lui. Nous avions 3 ans d'écart et il avait fait des choix de vie courageux et ultimes. Lors de l'été 1983, tout le gratin mondial de la grimpe se concentrait au Verdon. Blessé aux doigts, j'ai eu malgré tout le privilège de grimper à ses côtés dans le secteur "un été de porcelaine", (camion ouvert sur les gorges du Verdon qui déversait du reggae dans la douceur du soir...) et de l'assurer dans un des ses projets extrêmes. 
Il était encore plus fort qu'on ne le disait...et aujourd'hui cette approche ascétique me plaît toujours.
Images d'époque qui m'ont portées...




Mon article hommage sur Patrick Edlinger et Dan Gorgeon dans Escalademag...



Quand une rencontre peut changer une vie....

Ce n'est pas fini !

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